Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, n’aiant point trouvé de vos letres à Lyon cheux la veuve
2Neret comme ie pansois pour vous an avoir prié par une miene
3letre que vous escrivis de Paris, qui me fait panser que ne l’avés
4resue, à seste cause, vous ay despéché se laquè pour vous prier
5me vouloir mander sy ie vous iray trouver et où. Et tout
6incontinant que ce porteur sera de retour, ie me metray an
7chemin pour fère ce qu’il vous plaira me commander. Ie
8suis arrivé an ce lieu de lundy dernier XX de ce mois et
9m’an vois demain à Bonnevau avec le seigneur du lieu
10atandre de vos nouvelles. Le séiour ne m’est veneu
11mal à propos, car i’étois bien las et mon palefrenier qui
12tomba malade à l’arrivée et l’un de mes chevaux boiteux,
13le tout est prest à marcher. Nous n’avons passé à Lyon
14parce que monsieur de Bonnevau n’y avoit pas grand
15à fère et ie ne m’en souciois pas fort. Nous y anvoiâmes
16nos laquè pour antendre de vos nouvelle. Messieurs des
17Mures qui arrivèrent hier isy, m’ont dict que reveniés
18à Grenoble et Laval. Je ne vous mande rien de
19mesiers d’Evènes et de Laval, estimant qu’avés resu de
20leurs letres depuis mon partement où je les laisé an
21bonne santé, comme ausy les petis escouliers. Je vous anvoye
22de leurs letres et pour monsieur du Roucet, an atandant
23de vos nouvelles an bonne dévosion, je preray Dieu
24Monsieur, qu’il vous doint an santé très heureuse
25bonne vie et longue et pour fin, monsieur de
26Bonnevau et moy, nous recommandons très humblement à
27vostre bonne grace, de madame de Gordes et de toute
28vostre compaignie. De Vienne, ce XXIII d’octobre 1572
29Votre très humble et très obéissant frère
30à jamais
31de Simiane
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